jeudi 14 mai 2009
En avant-première intergalactique
lundi 21 juillet 2008
L'Appel des 31 contre la Loi Hadopi
Je reproduis ci-dessous l'appel lancé il y a quelques semaines par Dogmazic.
Publié par Rico da Halvarez le 24 juin 2008 :En réaction à l’appel des artistes contre le piratage paru dans le Journal Du Dimanche nous lançons un contre-appel, car les artistes, ce n’est pas qu’eux, et qu’il est inquiétant de légiférer pour si peu de gens !
Les stars dont le nom suit (source JDD) approuvent* la loi Olivennes, qui si elle passe instaurera la riposte graduée comme réponse au piratage :
Etienne Daho, Christophe Maé, Kery James, Sinik, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, M Pokora, Keren Ann, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Jacob Devarrieux, Elie Seimoun, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Mademoiselle K, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Empyr, Kenza Farah, Shine, Camaro, Diam’s, Renaud, Romane Cerda, Cali et la Grande Sophie.
Nous sommes inquiets, très inquiets, nous aussi. La France a créé les droits d’auteur, certes : enfin non : et il conviendrait d’être précis et ne pas dire n’importe quoi si l’on prétend défendre et illustrer le droit d’auteur (Statute of Ann & Petite histoire des batailles du droit d’auteur). La France adore la culture, certes. Mais l’État français s’apprête une fois de plus à défendre une poignée d’artistes et leur appareil de propagande, qui enrage de n’avoir pas su s’adapter à la nouvelle économie de la connaissance, du partage.
Au lieu d’adapter leur modèle économique, ces Industries du siècle dernier veulent nous offrir des minitels pour accéder à leurs contenus ! Au lieu de constater que la créativité n’a jamais été aussi vigoureuse, dynamique, ces Industries de loisirs avariés pensent encore que le monde entier se pâme devant leurs rengaines à la mode, sentimentales et formatées, ou leurs fonds de catalogue, acquis au détriment des créateurs qui les nourrissent ! Ces corporations à l’agonie agressive ne représentent pas la diversité culturelle, elles lui ont presque toujours fermé leurs portes, dans tous les domaines, ou l’ont pillée sans vergogne pour en tirer du profit. Cela dure depuis bien longtemps… Cela s’accentue même, et nous sommes peu à le dire voyez-vous.
L’ activité artistique a de tout temps toujours été fragile, mise en péril. La plupart de ceux qui ont apporté à la musique, à la culture en général, géants sur les épaules desquelles nous nous tenons, sont morts dans la misère, et parfois l’humiliation et les moqueries de leurs contemporains. Le phénomène touche toujours autant les jeunes créateurs de ce pays ou d’ailleurs. Ils vivent dans leur immense majorité bien en dessous du seuil de pauvreté, dans l’indifférence totale des pouvoirs publics, du public, et de leurs proches. C’est ça la vie des saltimbanques.
Ce n’est pas en légiférant pour perfuser une cinquantaine de millionnaires (enfin, surtout ceux qui en exploitent les revenus), que le problème du piratage sera règlé ! La cause du déclin de l’industrie culturelle n’est certainement pas le développement actuel des échanges d’œuvres, mais l’appétit féroce de leurs receleurs, qui aujourd’hui tirent les ficelles jusque au cœur notre parlement, proposent dans nos lois des mesures contraires aux droits de l’homme et du citoyen, et cherchent à imposer par force les modèles économiques surannés de leur morbide de fin de règne, aveuglés par la vision des gains qui leur filent entre les doigts. Cette crise à pour cause essentielle leur inadaptation aux nouveaux défis qui découlent du développement fulgurant de l’économie numérique.
L’incompétence se paie ! Il faut vivre avec son temps !
Il faut admettre que le public, grâce à Internet, dispose désormais durablement d’une offre culturelle sans barrières. Il faut admettre aussi que toute tentative de contrôle des échanges virtuels n’aura pour effet que d’intensifier les méthodes de contournement, les portes dérobées, et donc de multiplier les contrefaçons, les excès, les dérives.
Il faut au contraire fermement faciliter l’accès aux œuvres, libérer les esprits, ouvrir à la connaissance, éduquer… Pour restituer la confiance ! car nous sommes nombreux à être persuadés que la liberté de créer dépend de plus en plus de la préservation de la liberté d’échange sur internet. Il ne fallait pas nous donner le pouvoir, c’est trop tard nous l’avons.
C’est pourquoi nous encourageons le public à télécharger nos œuvres, à les partager, à les découvrir, que ce soit gratuitement, ou en les achetant lorsque celles-ci l’ont touché. Oui, nous avons confiance en nos concitoyens, qui savent être reconnaissant de la générosité qu’on leur témoigne. Non, nous ne défendons pas la gratuité, mais le bien commun, socle de toute culture civilisée.
Le projet de loi, proposé par la ministre de la Culture, issu de la mission menée à l’automne dernier par Denis Olivennes, nous donne de très bonnes raisons de penser qu’internet risque de se transformer en tombeau de la liberté d’expression.
C’est pourquoi nous nous engageons à le combattre avec toute notre énergie, dans le respect des droits d’auteur, par l’utilisation des licences libres et ouvertes. Et l’exception culturelle qu’elles portent en elles. Cette exception réside dans leur forme de légalité, qui refuse les verrous et la criminalisation des usages culturels, et restitue à la culture son vrai rôle, qui ne se définit pas avec des frontières, des punitions ou des interdits.
Arrêtons de marcher sur la tête !
Nous ne laisserons pas 52 artistes qui ont eu la chance d’échapper à la misère endémique de leurs confrères, et leurs épiciers lobbyistes et avares, dicter leur loi au pays des droits de l’homme ! Nous sommes des musiciens, mais aussi et avant tout des citoyens !
Créateurs ouverts au partage, quelle que soit votre activité artistique, pour signer l’appel, écrivez à villagelibre [at] dogmazic.net, avec dans l’objet de votre mail “Réponse à la lettre des 52″, et dans le corps du message, votre nom d’artiste et le/les endroit(s) ou vous proposez vos œuvres en téléchargement sous licence ouverte. ces informations accompagneront la lettre, qui sera largement diffusée dans les médias qui accepteront de nous laisser exprimer notre opinion.
Premiers signataires :
Sac à boulons, miluz, Trois P’tits Points, People Ignore who i Am, Kew, Philippe Catoire, shaoshyant, Fantastic House, dogbreath, Killroy Was Here, isotrak, kernem, rocksongs, O.P.A, L’Heureux Cycleur, Loubia Dobb System, davidstr, sam, why the a, matmix, Explicite, Siegfried Gautier, Hitmuri, Gloup For Free, dead joshua, Patrick Maverick R, Crème Brûlée, Eddy van G., Ms Piggie Popp, dana hilliot and his friends, aisyk, uberlulu, Miss Helium, P2R Prod, tdBt, Tsunami Wazahari, Roland C. Wagner, Christophe E., TDW, Michel Sardon, Mankind Concept, @dn56, Marco Zakka, a-Sansara, MASTAROTH, Solcarlus, Dom The Bear, Nehoryn, lonah, gestalt orchestra, c reaction, Noize-R, MACAQ, RALAMAX PROD, Jérémie Nestel, Empire Rouge Music Concept, THe lady in the radiator, collectif Revolution Sound Records, Ouroboros, D.E.C.A.Y., Alexis Chatougri, TOTORESK, No Fun, SUSHIDREAD, Virgo, PeLF, Volfoniq, Les Cristaux Liquident … (to be continued)
mercredi 7 mai 2008
Dogmazic et les ongles de neuf pouces
Un grand moment dans l'histoire de la musique libre : après les Beastie Boys — avec un seul morceau tiré d'une compilation sous Creative Commons, il est vrai…
… voici Nine Inch Nails sur Dogmazic !
C'est la conséquence logique de la licence CC by-nc-sa choisie par le groupe de Trent Reznor, que Dogmazic invite à venir gérer lui-même sa page.
samedi 26 avril 2008
Plus correcte que celle que tu utilises
Suite et fin de l'interview d'Uberlulu, avec une question métaphysique et une réponse non moins fondamentale :
Marcel Kébir :
Mais où est donc Ornicar ?
Uberlulu :
Ah, enfin une question intéressante !
Les historiens se disputent depuis des temps immémoriaux quant à la façon d'écrire ce nom, alors que certains l'écrivent Ornicar, d'autres soutiennent avec ferver que la seule et unique orthographe correcte est Ornicard. Nous utiliserons cette deuxième version qui de toute évidence est plus correcte que celle que tu utilises.
Ornicard naquit dans le royaume de Craig'o'pentagg (à prononcer "Circonpentale") lors de la septième lune de la seconde révolution de la célèbre étoile Visjdar de la constellation Candirou, sur la planète X. Ses parents, l'empereur Mopa 1er et l'impératrice Océane (pour la petite histoire, Océane fut la première impératrice homosexuelle qui régna sur la planète X, le fait qu'elle soit mariée à l'empereur Mopa et qu'elle eut un enfant reste un insoluble mystère). Ornicard avait donc tout pour lui, une rigoureuse éducation, un niveau de vie des plus enviables, des parents attentionnés et riches, de plus un avenir radieux lui était promis : l'racle annonça à sa naissance qu'il deviendrait facteur (sur la planète X, le pouvoir ne se transmet pas de père en fils). Mais, aveuglé par son trop-plein de chance, Ornicard avait une qualité qui devint vite son plus vilain défaut : il était passionnément curieux, toujours en traind e fouiller de-ci, de-là, cherchant des réponses sans même se préoccuper des questions. C'est ainsi que, sous la brume épaisse d'un matin d'automne frisquet, dans le bureau de son père, Ornicard fit une terrible découverte. Sur l'agenda de l'empereur, il vit mentionné : quatre-vingt-onzième cycle du renouveau du printemps de brumelle (soit sept années terrestres avant la naissance d'Ornicard) JE TUE ILNOU-VOUHILLS. Ces mots vinrent frapper l'esprit d'Oricard tel un ivrogne rentrant tard frapperait le visage d'une ménagère en colère. Qui était ce Ilnou Vouhills ? Comment son propre père avait-il pu commettre un acte aussi grave ; selon la loi, quiconque commet un meurtre sur la planète X est condamné à la fessée, et même Mopa 1er n'échappait pas à cette règle ancestrale. Pris de panique, Ornicard se terra dans ses appartements, où il convia son père le soir venu, lui demandant des explications. Bouleversé, mais serein, l'empereur Mopa lui tiont ces propos :
« Il a donc fallu que tu mettes ton nez dans cette histoire, Ornicard. Ilnou Vouhills est pour ainsi dire ton grand frère, c'était à lui que devait revenir ton poste de facteur. Mais Ilnou Vouhills fut depuis sa naissance une constante source de problèmes, son physique ingrat souillait nos yeux, ainsi que ceux du peuple, son visage était d'une telle laideur que, s'il était promu au rang de facteur, cela aurait réduit à néant mes chances d'être réélu empereur. Je n'avais donc pas le choix, j'ai étranglé mon fils avec une rallonge électrique, puis après avoir violé plusieurs fois son cadavre, je l'ai enterré… sous la terre. Trente-quatre rotations de la nébuleuse de Pernovitch plus tard, tu es venu au monde, et ce fut pour ta mère et moi comme une seconde chance, toi Ornicard tu as été élu pour remplacer Ilnou Vouhills et son visage hideux, et ainsi permettre à ton vieux père de faire un trente-septième mandat. Mais, pitié, ne dis rien à personne, je ne supporterais pas la fessée, mon ego n'y survivrait pas ! »
Bouleversé, Ornicard ne répondit rien, il s'en alla tête basse. Il quitta Craig'o'pentagg pour les montagnes désertiques de Martellprophe où il mena une vie d'ermite, se nourrissant des résidus qu'il sortait de sous ses ongles, et se terrant dans des grottes pour se protéger des poules sauvages qui abondaient à cette époque dans la région. Après plusieurs années de réflexion, Ornicard décida de ramener Ilnou Vouhills à la vie, pour lui rendre la place qui lui était due, de plus qu'en son absence le rôle ne facetur n'était plus assuré dans le royaume de Craig'o'pentagg, et personne ne recevait plus de courrier. Ornicard s'en alla voir l'oracle pour lui demander conseil. « Je t'attendais, » lui dit alors l'oracle, chose qui peut sembler normale pour une personne voyant l'avenir. « Si ramener Ilnou-Vouhills à la vie tu désires, l'ultime sacrifice tu devras faire, au temple de Sainte Bachmir rends-toi, des runes sacrées de Tzelnar empare-toi, et dans ton cul insère-les pour une réponse à la question obtenir. » À cause d'une maladie génétique héréditaire, l'oracle ne parvenait pas à s'exprumer avec une synthaxe correcte. Quoi qu'il en soit Ornicard fit ce que lui dit l'oracle, il entra dans le temple et accomplit le rituel. Personne ne sait ce qui se passa exactement, mais Ilnou-Vouhills sortit du temple, et reprit le poste de facteur qui lui était destiné, mettant cette sombre affaire au grand jour. L'empereur Mopa et son épouse furent condamnés à la fessée, et un nouvel empereur fut élu : Nader'der-Pie IIIème du nom. Tout rentra ainsi dans l'ordre. On ne revit jamais Ornicard et, bien que certaines personnes disent entendre d'étranges voix venant du temple le soirs de double pleine lune, personne ne sait vraiment où est donc Ornicard.
Marcel Kébir :
Merci, Uberlulu.
mardi 8 avril 2008
Si réponse il doit y avoir
Troisième partie de l'interview d'Uberlulu, avec une recette alléchante :
Marcel Kébir :
Quand ?
Uberlulu :
En 1900 et quelques, tu aurais dû lire plus attentivement la bio avant de poser la question.
Marcel Kébir :
Comment ?
Uberlulu :
Avec tous les moyens matériels que le pouvoir d'achat met à notre disposition, et tous les moyens immatériels que nous octroie dans son infinie bonté le Grand Tabouret.
Marcel Kébir :
Pourquoi ?
Uberlulu :
Oh, ne joue pas les ignorants, tu sais très bien pourquoi.
Marcel Kébir :
Combien ?
Uberlulu :
- 6 pommes
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 soupçon de cannelle
- 1 pâte brisée (250 grammes de farine, 1/2 cuillère de sel, 120 grammes de beurre)
- un peu de confiture d'abricot pour les ghourmands
- 1/2 heure au four thermostat 7
Marcel Kébir :
Donc ?
Uberlulu :
Donc tu sais faire une tarte aux pommes.
Marcel Kébir :
Lequel ou laquelle ?
Uberlulu :
Lequel ou laquelle ? Dis-moi, Marcel, cette question aurait-elle un caractère sexuel ? Et puis d'abord lequel ou laquelle quoi ? En voilà une question idote, car à moins que le contexte ne parle d'un être vivant doté de sxex, cette question est totalement dénuée de sens. lequel groupe de musique ? Laquelle formation musicale ? La réponse, si réponse il doit y avoir, est bien évidemment les deux.
samedi 5 avril 2008
Quelque part, sur un tabouret
Deuxième partie de l'interview d'Uberlulu, avec quelques révélations fracassantes sur la nature de notre univers :
Marcel Kébir :
Où ?
Uberlulu :
Albert Einstein et d'autres avant lui l'avaient compris. C'est souvent les questions les plus simples qui réclament les réponses les plus complexes ? Où ? En France dans le Tarn ? À Tachkent en Ouzbékistan ? À Laval au Canada ? En Croatie ? En Islande ? En Alaska confortablement installés devant la cheminée à déguster un gratin de pommes de terre ? (En vérité nous ne sommes jamais allés en Alaska… tout du moins nous n'y avons jamais mangé de gratin de pommes de terre étant donné que nous ne mangeons pas de végétaux, c'est du meurtre, nous avons mis ce mensonge sur le site afin de brouiller les pistes.) Si tu veux vraiment savoir la vérité, Uberlulu voyage. Et toi, tu aimes voyager ? Es-tu seulement de passage à Montceau-les-Mines ? Résides)-tu sur l'île Bouvet ? Mais là n'est pas le sujet, car à l'heure actuelle c'est toi qui poses les questions (cela dit Uberlulu donnera sans doute un concert sur l'île Bouvet cette année). Cette question « où ? » est épineuse, et ce pour plusieurs raisons. La première c'est que, comme il est dit dans la biographie officielle, que tu as sans doute lue, Uberlulu est recherché par les commandos ninjas et les fédéraux, ce serait dommage qu'ils tombent sur cette interview — pourtant si pleine de bonnes intentions — et qu'ils viennent nous enfiler la camisole, comme autrefois. La deuxième raison est tout simplement qu'il est concrètement impossible de savoir où nous sommes, même pour nous. Assis sur une chaise de paille (très confortable d'alleurs) en train de répondre à ce questionnaire, à la lueur d'une bougie, au coin de la cheminée, dans une maison en bois, quelque part entre la côte d'Azur et la rive est du Mississippi, sur la planète Terre, dans le Système solaire, galaxie de la Voie lactée… et après ? En fait, bon nombre de scientifiques, de philosphes et de boulangers-pâtissiers se sont pe,chés sur la question pour obtenir une réponse à ce « et après ? » et le mystère qu'il renferme n'a donné lieu qu'à de vastes et — n'ayons pas peur des mots — idiotes spéculations. En fait, seule une voix s'éleva un jour, inaudible dans ce grand brouhaha d'autosatisfaction, il s'agit bien sûr de la théorie du tabouret, la seule théorie apportant un début de réponse. le transexuel était endormi sur la meringue. À cela j'ajouterai une citation, que tu reconnaîtras sans l'ombre d'un doute : « Tu ne sais plus vraiment où tu es quand le paysage se déchire ». Pour conclure, la réponse à ta question se résume à « quelque part, sur un tabouret ».
samedi 29 mars 2008
Les plus farfelus du monde du libre
Voici la première partie d'une interview de l'un des groupes les plus farfelus du monde du libre, j'ai nommé Uberlulu. À chaque question correspond une réponse écrite et une réponse musicale.
Uberlulu :
Tout d'abord, Marcel, Uberlulu te remercie de l'attention que tu lui portes, et te remercie plus particulièrement pour cette simple phrase : "J'espère qu'elles t'inspireront". (NDMK : Uberlulu fait allusions à mes questions.) Car l'inspiration est la fondation de toute forme d'art, donc plus précieuse et plus utile à l'artiste que n'importe quelle lettre de fan hystérique, que n'importe quel disque d'or, n'importe quelle somme d'argent tirée de la vente de double CD collector. Avant de commencer à répondre aux questions de l'interview, je dois dire oui, cela inspire Uberlulu, non pas les questions en elles-mêmes mais le fait que tu espères… tu réclamais un morceau inédit, voilà ci-joint un album qui est le fruit de ton espérance.
Marcel Kébir :
Qui ?
Uberlulu :
C'est marrant, avec une telle question, dès le début, tu sembles croire qu'Uberlulu est une sorte d'étrange entité entourée d'un épais et énigmatique mystère, mais il n'en est rien ! Alors faisons les présentations, Uberlulu c'est Martin Lulu, Igor Pinski, Mr. "Hamburgerhead" comme se plaît à l'appeler la presse bien qu'il faille tout simplement l'appeler l'homme à tête de hamburger, il y a aussi Mr. O et bien sûr le célèbre Norbert Dypil, son auguste majesté le roi des escargots, dont le nom, en escargot est malheureusement impossible à dire ou à écrire dans ta lan gue, sans oublier bien sûr Miss Terra avec ses gros nichons et sa courte paille derrière l'oreille, on voudrait également citer la chorale des petits enfants de cœur à la croix de bois sans qui l'album L.S.D. n'aurait jamais vu le jour, voici la liste des choristes : Valentin Karkanov Cyntia Lebrol Daniel Stefanovich Mireille Lapasse Florent Straque Mohammed Al Ariz Tifani Ailemège Thierry Valmont Laurent Voulzi Pierre Laglois Sabrina Cerra Christophe Guerrier et Léa Paste Bien évidemment la liste n'est pas complète. Spéciale dédicace également à tous les anciens membres comme notamment Bill Clinton qui, avant de se faire un nom dans la politique était apparu en guest sur quelques vieilles demos du groupe qui ne s'appelait pas Uberlulu à l'époque, mais tout ça c'était bien avant la terrinle histoire du fromage râpé et l'avalanche de terribles événements qui en découlèrent, dont tu es déjà au courant, inutile de s'attarder là-dessus.
mercredi 5 mars 2008
Depuis le début de ce siècle
Puisque la mode est à la délation, voici la photo du responsable de la chose, en bonne compagnie — si j'ose dire :
Allez, pour se remonter le moral, un truc bon à manger qui peut aussi servir de frisbee :
samedi 1 mars 2008
Comme Métal Urbain donnant dans le rap
Selon sa page sur Revolution Sound Records, « Ouroboros est un groupe de Techno Rap Punk des montagnes du sud de la France. Il est composé de Ticho (Zarbi Band, LTS), Zoé (LTS) et Hackrow. » "Pour une poignée d'herbe" sonne un peu comme Métal Urbain donnant dans le rap sautillant. Et c'est un compliment.
vendredi 29 février 2008
Longue traîne
Ceux qui suivent les forums de Jamendo sont forcément tombés un jour ou l'autre sur l'une ou l'autre des discussions évoquant le concept de « visibilité ». En caricaturant à peine, nombreux sont ceux qui estiment qu'ils n'en ont eux-même pas assez et que d'autres en ont trop. Néanmoins, Mel's, avec son modeste album pop de cinq titres, a récemment démontré — depuis l'avènement de la version « orange », en fait — qu'un album court et « ancien » (publié le 14 septembre 2005, il porte le numéro 521, ce qui ne rajeunit personne) peut remonter peu à peu dans le classement : au moment où j'écris ces lignes, il figure en première page de celui des albums « populaires cette semaine », et en deuxième page des ceux qui sont « populaires ce mois-ci », alors qu'il y a quelques mois il était perdu dans les profondeurs dudit classement. Voilà qui illustre à mon sens un aspect secondaire intéressant du fameux phénomène de « longue traîne » : quand une œuvre demeure disponible, et accessible sans difficulté majeure, pendant un temps suffisant, elle peut en quelque sorte remonter la traîne en question, et rencontrer un public des années après sa mise à disposition. Ce succès jamendien tardif ranimera-t-il le blog de Mel's ?
mercredi 27 février 2008
Bref, plus chouettes
J'ai découvert MataJanka à la Showcase Party façon Pola, où son electro sautillante s'est aussitôt imposée à mon oreille. Selon sa présentation sur Dogmazic, il "vit à Nantes, collectionne des photos trouvées dans Google-Image et compose de la musique électronique dans son lit. Il est une formation de une personne, qui, non contente de faire de l'electro, fait de l'electro pour enfant. Anciennement abstract-hip-hop à tendance mi-obscur mi-experimental, il a, à la suite d'un crash de disque dur, dérivé vers des horizons plus colorés, plus enjoués, bref, plus chouettes. Influencé par les mélodies de Krafwerk et ce qui se fait de mieux en matière de kick/snare chez Ed Banger, Matajanka s'essaye dans ce nouvel univers, tout en s'efforçant de garder la spontanéité qui régissait ses anciennes compositions."
J'ai choisi de vous présenter "Minnie meets Daisy", qui me semble tout à fait représentatif de son style.
La protohistoire, pour ainsi dire
mardi 26 février 2008
Pas mort(s)
French Garage, dont je vous ai déjà parlé ici, et dont un morceau figure sur le volume 1 des Compiles à Marcel, n'est pas mort non plus, puisqu'un nouveau titre est disponible depuis peu sur Dogmazic. Énergie et élégance sont les mots qui viennent aussitôt à l'esprit au sujet de cet excellent groupe.
jeudi 24 janvier 2008
Le Woodstock hivernal du libre
Si vous êtes dans les environs de Lille le samedi 2 février, ne manquez pas une manifestation exceptionnelle, la OneShowCasesParty — qui devrait faire date à en juger par l'affiche, avec au moins quinze artistes en live :
• Thierry Blanchard aka tbls (chanson française satinée de hip)
• sam (chanson parisienne)
• Mathilde Braure (chanson fraîche)
• Yves Dufossé (chanson canadienne)
• LunDi (chanson militante)
•Twenty Years Later (vintage-rock)
• Outside Eyes (rock de chambre)
• Crème Brûlée -the siegfried gauthier aka psychonada's band- (plop-rock)
• w[n]e (rock lascif borderline énervé)
• the tact -with witold bolik- (pop folk mélancolique et déjantée)
• By-K (électrosoft)
• Natural Sheen (électrodance)
• Marcovitch (électgroclash)
• Exorciste de Style (électrostrange)
• Matajanka (électropop)
Ça se passe à partir de 20 h 00 à La Condition Publique, à Roubaix et c'est appelé à durer jusqu'à 2 h 00 du matin. Entrée : 7 euros donnant droit à une compilation CD des groupes présents.
Tous les détails sont là.
Marcel y sera, bien entendu. Incognito voyageur.
mercredi 23 janvier 2008
Hélas, Philip K. Dick n'est plus, Dieu va prendre mon pied au cul
Quand le chanteur d'un groupe écrit par ailleurs de la science-fiction, on peut difficilement s'étonner que Philip K. Dick figure parmi ses écrivains préférés, ni, par conséquent, que les Brain Damage ressortent pour en faire un joli vingle leurs deux versions de "Quand le paysage se déchire", un morceau rendant hommage à cet immense auteur disparu depuis plus d'un quart de siècle. Chacun trouvera un sens dans la mise en regard de la démo enregistrée sur un magnéto cassette 4-pistes à la fin des années 80 et la version finale, qui date du milieu de la décennie actuelle. Mais, comme il s'agit de Dick, gageons que ce sens ne sera pas le même pour tout le monde.
dimanche 20 janvier 2008
Un thème que nombre d'entre vous connaissent bien
Eh oui, c'est bien la pochette du septième volume des Compiles à Marcel. Moins homogène stylistiquement que les derniers volets, puisqu'elle mêle pop, rock et chanson française, elle est en partie consacrée à un thème que nombre d'entre vous connaissent bien : l'alcool. Pour la télécharger, c'est ici.
Je ne m'en lasse pas
Trance Time, le nouvel album d'Atomic Cat sur Revolution Sound Records, est une petite merveille d'élégance, de finesse et — oui, d'énergie. J'en suis à ma cinquième ou sixième écoute intégrale et je ne m'en lasse pas. J'en ai extrait “From Bombay To Calcutta”, aux accents orientaux envoûtants.
jeudi 17 janvier 2008
Son thème de prédilection
Foncez !
mercredi 2 janvier 2008
Le retour du son
Tous les anciens liens sont donc de nouveau valides. Profitez-en.
Ah, oui : bonne année 2008.
mardi 1 janvier 2008
A pu musique ?
Pour ceux qui se poseraient la question : oui, j'avais une sauvegarde.
lundi 31 décembre 2007
Tout le monde n'y a vu que du feu
À part Marcel, bien sûr.
mercredi 19 décembre 2007
Un scoop
Dans le monde de la musique en libre partage, c'est un scoop : Chrysalide, dont on trouve les deux excellents albums de prog rock élégant et raffiné sur Revolution Sound Records — ainsi qu'un titre sur le volume 3 des Compiles à Marcel —, travaille sur un nouvel opus, destiné à compléter cette trilogie inachevée. Tous les détails sont ici, dans une interview agrémentée d'un titre inédit que je ne résiste pas au plaisir de de vous offrir :